Stampa inglese su Aldo Nove

The most exciting names which answered this definition were those of Antonello Satta Centanin, Tommaso Ottonieri (who had already taken part in Ricercare as a poet in 1993) and Giulio Mozzi.

Satta Centanin’s text became the opening story in Woobinda, which he published under the name of Aldo Nove. The pathological condition of his characters is expressed through a language flattened to the level of media advertising jargon, by way of exclusively paratactic sentence constructions, vocabulary streamlining, repetitiveness of psychological situations, homologation of registers. The shock effect of Nove’s stories, with their bloody and violent endings, derives from a monotonous linguistic surface meant to echo a flattened human perception.

I nomi che più corrispondono a tale definizione sono quelli di: Antonello Satta Centanin [Aldo 9], Tommaso Ottonieri (che aveva già preso parte a Ricercare come poeta nel 1993) e Giulio Mozzi.

Il testo di Satta Centanin divenne la storia che introduce Superwoobinda che ha pubblicato sotto il pseudonimo di Aldo Nove. La condizione patologica dei suoi personaggi è espressa attraverso un linguaggio appiattito su quello dei media pubblicitari, utilizzando esclusivamente costruzioni paratattiche, ripetendo le medesime situazioni psicologiche e omologando i registri. L’effetto traumatico delle storie di Nove, con i loro finali violenti e sanginari, deriva dalla volontà di riprodurre attraverso una monotonia linguistica la percezione dell’uomo appiattito.

ITALIAN PULP FICTION

Since 1996, a group of young, innovative writers dubbed the Giovani Cannibali has generated popular and critical attention in Italy. This book introduces the works of the Cannibali writers Aldo Nove, Isabella Santacroce, and Niccolò Ammaniti-among others-to Anglophone readers. It also initiates an in-depth discussion of the dynamics that allowed for this particular group of the mid-1990s to stimulate a profound evolution in the form and very ethics of modern Italian literature. Linguistic and social realities, in the writings of the Giovani Cannibali, are reproduced as mimetically as possible, as their descriptions are almost hyper-realistic. This book provides an analytical, structured context and a critical approach that takes into account how the changing cultural and social landscape affects Italian literature and narrative. It also uncovers the interesting networks of relations between canonical and noncanonical writings, between tradition and avant-garde, between "highbrow" and "lowbrow" literature.
Stefania Lucamante teaches at The Catholic University of America, Washington D.C.

CHI HA VOGLIA CE LO TRADUCA

Friday, 16:45-18:15 Sala Guarnigione Session: Humour in the Media (Laraine Porter)

Grazia Sumeli Weinberg, Department of Romance Languages, University of South Africa, Pretoria, South Africa weinbmg@unisa.ac.za

This paper explores the influence of mass media, and in particular of television, in the works of a young author who, like so many writers of his generation throughout the world and across different cultures, has spent his formative years in the thrall of consumer values.
Aldo Nove belongs to a new generation of Italian writers who were raised in the shadow of a TV set, absorbing the speedy spewing of commercials, the fast-track plots and quick-fix solution of action films, the kiss-and-tell psychology of talk shows, the tantalizing glitter of female nudity and the allure of explicit sex. In his works he tells the story of this relationship with television, revealing it as a powerful medium which rivals and, perhaps for the first time in modern society, even annuls parental influence. Poet, musician and narrator, Aldo Nove's discourse spells out the predicament of the modern individual and the disquieting interfusion of the immaterial and the material, of real existence, verifiable beyond the videoscreen, and the world endlessly promised by digital technology which has become our collective memory.
Men of letters and critics have disputed the merits and demerits of modern works, defining such products as pulp, not only because of their indebtedness to pop culture/art, but also for their open reference to Quentin Tarantino's cult film Pulp Fiction. Following Tarantino's example, these popular authors describe the horrors of metropolitan life characterized by much bloodshed and outpouring of other organic liquids, by ultra violence everywhere, with the result that, besides pulp, their books could also be defined as trash and splatter. Sceptics however forget that literature reflects contemporary society by using all the available forms of expression.
Aldo Nove presents a stylized and fragmented world in which the absence of an outside reality produces horror and disgust shifting beyond the boundaries of morality. However, it is a form of violence which paradoxically is not without an ethical content. His characters, who are the living reflections of their two-dimensional television counterparts, have no psychological depth and portray a delirious and mostly tragicomic reality. Indeed, the excessive and grotesque representation of violence is hyperbolic and, functioning as a self-reflexive device, triggers much laughter in the reader, thereby creating in his/her consciousness the necessary condition for ironic distance. Humour, or better still, black humour in Aldo Nove, as a form of parody, betrays ultimately the flatness of the surface and offers an unsentimental critique of the state of modern society.

Stampa francese su Aldo Nove

Il francese dovete saperlo

Ces jeunes gens savent faire parler d'eux. Ils font mine de griffer et de mordre, sans parvenir à nous effrayer.
Cannibales ou CAN (ette de Coca ou de bière pour les plus osés), NI (chon), BAL (lon rond)? Blague de potaches ou véritable révolution jeune? Le nouveau mouve-ment littéraire italien tiendrait plus de la légère brise transalpine que du foudroyant cyclone Mitch. Il semble loin le temps où la jeunesse révoltée se réunissait à l'appel des cris rageurs du sex, drugs and rock'n roll, des borborygmes vociférés par un Sid Vicious enseringué. En Italie, les bambini écrivains prêchent pour la libéralisation des drogues douces, rêvent au grand amour sur leur Vespa et écoutent Dire Straits et les Red Hot Chili Pepper.
En 1993, Enrico Brizzi commet un effroyable "Jack Frusciante a largué le groupe" qui devient le livre culte de toute une génération. Le jeune âge de l'auteur, 19 ans au moment de son forfait, lui aura sans doute valu les circonstances atténuantes de la part de ses congénères. Alors, Enrico Brizzi récidive avec Bastogne, trois ans après. L'héroïne coule dans les veines et le sang, sur le bitume. Attaques à main armée, viols dans le pays niçois, scandent ce récit sous amphets. Il n'y a pas de morale de l'histoire mais il n'y a pas d'histoire non plus. Bastogne, c'est baston et Bologne réunis. L'Italie de la commedia dell'arte et le langage des rues entremêlés. Ce mélange des genres proviendrait de ce que les cannibales italiens, bien insérés socialement, jouent à se faire peur. Peut-être ceci explique-t-il qu'à l'inverse de films tels Tueurs-nés ou True Romance, il n'y ait guère de critique de la société. Un exemple: l'action de Bastogne se situe dans les années 80 et Brizzi n'avait que dix ans.
"La violence est une caractéristique de ce mouvement", souligne Paolo Repetti, directeur avec Severino Sesari de la collection "Stilo libero" (Einaudi). Avant de préciser: "Ce n'est pas de la violence pour la violence. Les cannibales mangent la réalité sans la digérer. Ils refusent le jeu de la médiation intellectuelle. Brizzi considère la société tel un supermarché: elle a valeur de produit." Et ce dernier terme, à la fin des années 90, perd de sa charge symbolique. En effet, la violence gratuite de la société fin de siècle a largement dépassé les travers de la seule consommation, l'ère de l'argent roi et des paillettes de Silvio Berlusconi.
En Italie, c'est Einaudi (l'équivalent en renommée de Gallimard chez nous) qui a publié l'anthologie Gioventù Cannibale, devenue depuis manifeste collectif de la jeunesse italienne. A ceux qui souhaiteraient savoir pourquoi une frange de la jeune génération s'est appelée "cannibale", Paolo Repetti répond, amusé: "C'était simplement le titre d'une des sections de notre anthologie. Le reste est une invention journalistique." Le reste, ce sont le battage médiatique, les apports critiques et l'existence du mouvement. Car de l'aveu de Paolo Repetti, "il n'y a pas de mouvement. Juste des correspondances". L'anthropophage italien est jeune - il a une petite vingtaine d'années -, il est de Bologne (Enrico Brizzi ou Silvia Ballestra), de Turin (Giuseppe Culicchia), de Rome (Niccolò Ammaniti) ou de Milan (Aldo Nove) et a un lourd passé... universitaire. Le cannibale est homme ou femme. Silvia Ballestra, Isabella Santacroce, Rossana Campo, seraient, elles aussi, voraces. Pourtant, à l'exclusion d'Isabella Santacroce, non traduite en français, Rossana Campo et Silvia Ballestra ont des griffes bien émoussées.
L'idéal de cette dernière n'est guère vampirique: partir pour Berlin constituerait, selon elle, le dernier objectif d'une jeunesse désabusée. Il faut reconnaître à Niccolò Ammaniti, auteur de Branchies (à paraître aux éditions du Félin), un certain sens de l'observation et de l'humour. Mais le lecteur reste un peu sur sa faim: le récit s'ouvre sur un clin d'œil à Orange mécanique puis s'essouffle rapidement, rejoignant un fantastique digne d'un carabin. Certes, l'idée de Niccolò Ammaniti n'était sans doute pas de mettre en relief les dérives de notre époque, mais avouons cependant que faire d'un crime gratuit et nauséeux le prétexte à une vaste pantalonnade est pour le moins dangereux. Une opinion qui n'est pas partagée par Paolo Repetti: "Pour les cannibales, il n'y a pas de différenciation de genre, de type. Il n'y a ni bons ni méchants. Seulement la possibilité de parler d'une réalité."
Un point de vue défendable mais paradoxal puisque, le fond évacué, seul devrait demeurer le style. Or, selon Paolo Repetti, la forme a peu d'importance pour les cannibales: "Ils ne souhaitent pas choisir tel ou tel matériau linguistique, tel ou tel discours littéraire." Avant de préciser: "Il n'y a rien de naïf dans leur littérature. Les cannibales italiens jettent sur le papier la réalité donnée par les médias; ils en font une chronique noire." La société vue par le prisme déformant de la télévision puis retransmise par le biais d'un style qui se défend d'en être un...
Le manque de cohérence est le travers véritable de ce mouvement littéraire qu'on pourrait qualifier de fourre-tout en vogue. Le regard de ces jeunes écrivains sur leur époque manque de conviction, de temps et de talent. De conviction parce que derrière les errances littéraires se profile une faille plus grande encore: celle de ne pas souhaiter être écrivain. De temps parce qu'il existe une sorte d'orgueil adolescent à vouloir écrire en un laps de temps des plus courts. De talent puisque le fondement même de leurs théories est de négliger le matériau littéraire. Et, au delà, de cohésion: le propre d'une école étant d'avoir un maître ou une tête chercheuse, et des disciples. Or, Niccolò Ammaniti, Giuseppe Culicchia ou encore Enrico Brizzi ne semblent pas appartenir à une parentèle bien définie. Alors, pour tous ces mauvais garçons des beaux quartiers, il n'y a pas d'école... buissonnière. Aucun risque de dissension, de dissident, d'enfant prodige ou indigne, de parricide ou de fratricide... le comble pour une jeunesse encline aux excès en tout genre.
Leur génération l'a sans doute compris puisque le film de Marco Risi, Ultimo Capodanno ("Le dernier réveillon"), tiré du roman éponyme, n'a pas eu le succès escompté et a été retiré de l'affiche précipitamment. Un échec que Paolo Repetti met sur le compte du cinéaste: "Le style de Marco Risi ne convenait pas au ton du livre d'Ammaniti. Son style est trop vieillot pour notre époque." Sans doute Marco Risi se voulait-il héritier de son père Dino Risi, auteur de I mostri ("Les monstres"), film noir à sketches dénonçant les turpitudes des années 60.
Il est vrai qu'à côté de lui ou d'Ettore Scola et de son film Brutti, sporchi, cattivi, ("Affreux, sales et méchants"), les cannibales italiens ont des allures d'enfants de chœur. De cœur aussi, à en lire les écrits tendres et inconsolés de Giuseppe Culicchia. Certains de ses auteurs peuvent espérer un avenir littéraire s'ils délaissent la mouvance trash assurée en Italie par la prochaine parution de Baise-moi de Virginie Despentes. Car, pour l'instant, les cannibales peuvent retourner à l'anthropophagie première, les biberons et la tétée.

par Marie Gobin Lire, février 1999

Visita anche il sito russo di Aldo Nove da cui sono tratte queste parole illuminate sulla sua prima opera:

Al'do Nove. Supervubinda
Al'do Nove (Aldo Nove, 1967), ital'yanec, pishet dlya molodezhi i yunoshestva. "Supervubinda" (Superwoobinda, 1998) - vtoroe, rasshirennoe izdanie sbornika miniatyur "Vubinda" (Woobinda, 1996). Gennadii Kiselev - prekrasnyi perevodchik s ital'yanskogo. Sredi ego rabot - romany Alessandro Barikko "More-okean" i "Shelk", roman Italo Kal'vino "Esli odnazhdy zimnei noch'yu putnik".
"Supervubinda" - sbornik gluboko reakcionnyh anti-platonistskih fel'etonov. Chelovek izobrazhaetsya otvratitel'nym, gryaznym zhivotnym. Grubye instinkty i elementarnye mimeticheskie reakcii - vot i vse, chto ostalos' ot "dushi", vospetoi velikimi poetami proshlogo. (Zhivem bez myslei, bez strastei...) Mir bez lyubvi, mir, v kotorom chelovek ne mozhet ostat'sya naedine s samim soboi, potomu chto zanyat vechnym poiskom pornuhi po TV. Uzhasayushii obraz total'noi kommunikacii, kogda dvum lyudyam nechego skazat' drug drugu, potomu chto dlya polnogo vzaimoponimaniya dostatochno soobshit' svoi znak Zodiaka i nazvanie lyubimoi gruppy. Mir, vzboltannyi v gigantskom miksere do sostoyaniya absolyutnoi entropii. No chto oznachayut slova "reakcionnyi" i "anti-platonistskii"? Reakcionnyi - znachit otricayushii samu vozmozhnost' soversheniya chelovekom skol'ko-nibud' osmyslennogo deistviya s cel'yu izmeneniya svoei uchasti i dostizheniya schast'ya. Anti-platonistskii - znachit otvergayushii ideyu dvoistvennoi prirody cheloveka, nizvodyashii ego do urovnya bessmyslennogo, tupogo kuska organiki. Sochetanie drevnee, no ne utrativshee svoego zamogil'nogo ocharovaniya, mnogokratno usilennogo blestyashei rabotoi perevodchika.

Citata: Muzh vyshel iz komnaty i pozvonil so svoego Ericsson EH-237 na moi Sharp TQ-G400.
Vibravoll tut zhe zadrozhal. Eto byl signal zvonka. Ot nego ya tak ottopyrilas', takoi slovila kaif, kakogo u menya otrodyas' ne byvalo. Ya prosto poteryala golovu. Do menya vdrug doshlo, chto v nashi slavnye vremena blagodarya tehnike s milym mozhno oi kak zatorchat'. Ya tol'ko besheno mychala. A priborchik vse zhzhzh-zhzhzh u menya v popce. Ya ne vyderzhala, vstala s krovati i vzyala s komoda moi sotovyi. Mne uzhe bylo do fonarya. Ya zavelas' kak raspalennaya blyad'.
Ya vovsyu nasharpyvala svoyu shelku: vverh-vniz, vverh-vniz. Malen'kaya uprugaya antenna tak terebila klitor, kak mogut terebit' tol'ko antenny Sharp. I vot podkatil lomoveishii orgazm. V komnatu voshel muzh. On byl potryasen: Skorpion pod znakom L'va. Pravoi rukoi on prizhimal k lilovomu chlenu migayushii Ericsson EH-237.

e il sito tedesco con una recensione ad Amore Mio infinito...


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